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Cinéma Numérique Ambulant - Nouvelles 44 - Mali - Bénin
Décembre 2004
MALI.
RAPPORT D’ACTIVITES C.N.A MALI. MOIS DE NOVEMBRE 2004.
Présenté
par Kadidia SIDIBE
BAMAKO LE 03 DECEMBRE 2004
Le Cinéma Numérique Ambulant du Mali, continu la première
tournée jusqu’en début décembre 2004 et participera
au Festival du Théâtre des Réalités.
Du 1er au 30 Novembre se sont déroulées les séances annulées
pendant la saison des pluies. Dix séances bouclées pour 8 villages
et il ne reste que deux villages pour l’opération régulière
et trois spéciales.
En ce mois de Novembre ont eu lieu 21 séances dont :
- 19 projections de films ; (Opération Régulière),
- 2 annulations dont l’une régulière et l’autre SPECIALE.
ACCUEIL
Le Cinéma Numérique Ambulant est admiré et félicité pour son œuvre éducative par ces villages bénéficiaires. Surtout les enfants, la vérité sort de leur bouche. Partout où le CNA est passé ; les enfants disent des paroles… c’est la télépathie : « le CNA nous a ouvert l’esprit ; une bonne réflexion ; il nous a rapporté beaucoup de choses et il a pu nous convaincre ; au CNA la victoire !! Comme son indique en bambanan »
Chaque soir, nous assistons à une augmentation des spectateurs, vraiment incomptable
A NEGUELA, les
spectateurs deviennent de plus en plus nombreux avec les 8 villages environnants
qui sont neguelaba, ziraninkoro, markoI, markoII, moribougou, dialakoro, guoleko,
neguebougou. Il y a plus 5 000 spectateurs dans ce village.
A DJININA, les enfants ont adressé une lettre au CNA:
Cher CNA,
C’est au grand plaisir que nous les jeunes vous adressons ce bout de note.
Comme vous avez dit depuis le début que vous allez poser des questions,
mais on vous donne notre pensé sur la dessus
- CNA a permis aux enfants de se distraire pendant les vacances.
- Il a permis de comprendre leur droit dans l’enfance et aussi comment
respecté leur parent.
Exemple : comme Anna et Bazil , et fils de demi dieu pour les grand, on a compris
comment se conduire avec les femmes.
C’est de la part de Ely, Franc et bafin.
A DJOLIBA, une
pièce de théâtre a été présentée
par les enfants sur le CNA.
A DALAKANA, c’était la grande fête et la toute première
manifestation organiser pour le CNA au sein de la première tournée.
Le jour de cette manifestation, les « donsos » chasseurs étaient
à l’accueil avec des coups fusils, alignés au bord de la
route, de masques portés par deux jeunes garçons habillés
en tenue rouge avec deux fouilles en main.
L’équipe a été escortée par les chasseurs
jusqu’à la grande place du village où il y avait plein de
monde pour l’accueil. Ensuite, dans un grand cercle, où il y avait
les batteurs de tam-tam, qui accompagnaient les chanteurs et danseurs.
Après avoir présenté une excuse auprès du village
pour le retard, fut causé par l’attente des invités qui
n’ont pas pu venir à la fête. Cet accueil m’a fait
pleurer particulièrement.
Un discours présenté au nom des jeunes du village :
Monsieur le chef de village de DALAKANA et ses conseillers.
Madame la présidente des femmes.
Messieurs les représentants des différentes associations : (A.P.E.
; C.G.S.) « TONTIKI »
Messieurs les représentants des différents services du village
(Education, Agriculture, Santé)
Messieurs les représentants du Cinéma Numérique Ambulant
CNA installés à BAMAKO
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs.
L’honneur me revient ce soir de prendre la parole au nom du Secrétaire
Général des jeunes et de toute la population laborieuse, pour
vous souhaiter les bienvenus chez nous à DALAKANA.
Bienvenus également à tous ceux qui sont venus de près
ou loin, assister et pérticiper à notre dernière soirée
cinématographique.
Nous remercions à travers vous le Président de la République
de France, touteles communautés Françaises, tous les adhérents
du CNA tant en Afrique qu’en France.
Nos remerciements et félicitation aux animateurs locaux : le responsable,
le technicien projectionniste, le chauffeur. Particulièrement à
madame Kadidia SIDIBE qui a fait preuve de patriotisme en introduisant le CNA
dans son village natal : DALAKANA. Quelle en soit remerciée.
Messieurs les représentants du CNA, ici présents les films que
vous nous avez fait voir, nous a été utiles à travers à
plus d’un titre. Ils sont éducatifs, culturels, hygiénique,
sanitaire : lutte contre le sida, lutte le paludisme.
Messieurs les représentants du CNA, nous ne pouvons se séparer
sans vous faire connaître notre souci majeur.
Messieurs les représentants du CNA nous demandons et sollicitons à
travers vous de votre association, à « MAISON-ALFORT » de
France un financement pour la construction d’une maison de jeunes digne
de ce nom.
Vive le Mali.
Vive la France.
Vive le CNA.
Je vous remercie et m’excuse de vous avoir tenu si longtemps assis.
La nuit, il y avait encore deux masques. l’un ressemblait au véhicule
du CNA, l’autre avec des poils tout blancs dansait avec les guides.
A FERENTOMOU, le jour de leur dernière projection, un garçon a
dit qu’il vient de vendre ses poules pour l’achat des habits de
fête que sinon qu’il allait les offrir au CNA pour la contribution
du bon travail du CNA. Ils ne voulaient pas arrêt de projection après
les dix séances tout le monde nous suppliait de continuer.
A HEREMAKONO, à l’heure de la projection, les enfants ont demandés
s’il n’y aura pas l’hymne du CNA pour animer, après
avoir présenté toutes nos excuses aux enfants, nous avons tous
chantés ensemble.
Une lettre envoyée par le chef de village au le CNA :
Hèrèmakono, le 24/11/04
C’est
avec beaucoup de joie que le village tout entier vous adresse leur chaleureux
remerciement.
Ils se réjouissent très sincèrement d’être
sélectionnés par le CNA (Cinéma Numérique Ambulant)
dont l’avènement a été salué par l’ensemble
de la population.
En effet, grâce à vos projections cinématographiques, les
villageois se sont éclairés des images africaines ainsi qu’aux
nombreux messages véhiculés à travers les films projetés.
Chacun de vos passages a été un jour de fête pour les habitants
de HEREMAKONO, surtout les plus jeunes.
Nous avons savourés vos films avec beaucoup d’intérêt,
puisqu’ils traitent nos réalités africaines.
Nous avons apprécié les courts métrages avec beaucoup de
diversement, surtout « BUSTER KEATON ». Il faut dire surtout que
ces prestations ont été éducatives, culturelles pour la
population.
Je pense, sans plus attendre vous adresser mes plus sincères félicitations
au nom de l’ensemble du village.
Je vous souhaite la santé, le bonheur pour vous, pour vos familles ;
collaborateurs, ainsi que le succès de l’entreprise CNA.
Qu’ils soient bénis Abdoulaye DIALLO et son équipe.
Chef
de village de HEREMAKONO.
Commandeur de l’Ordre National.
PROJECTION DE FILMS
Les projections
se passent très bien dans les villages. C’est la fin des dix séances
dans huit avec ce beau monde réunit pour le cinéma en plein air.
La projection était très intéressante pendant ces dernier
temps. Elle était bruyante animée par des éclats de rire,
des applaudissements comme si c’était le grand marché de
Bamako. Les villages environnants se déplaçaient de 1 à
15km pour assister à la projection avec l’écho de la sonorisation.
Ces villages faisaient tous une demande de projection pour leur village. «
La projection dans les zones rurales est très importante » disait
un spectateur venant de loin. Il y a plus de spectateurs pendant ces dernières
projections que j’ai pu constater au moment de la projection des films
bamanan. Aucun village ne veut que le CAN mette fin à la projection,
que cela leur amuse plus. Qu’après ceux-ci le village sera nostalgique.
Chaque village veut l’augmentation de leur séance.
FINYE, a beaucoup intéressé le public. A SANAKOROBA, leur de fin
projection s’est coïncidée à un match à la télé
et à une réunion du village. La réunion était au
centre d’apprentissage des femmes à 20h00 non lion du lieu de la
projection, les membres du bureau étaient tous là derrière
leur salle de réunion regardaient le film.
TGV, a été projeté dans les villages qui n’ont pas
eu la chance de regarder le film « LA VIE EST BELLE » et qui est
encore réclamé par le public.
MOUSSA LE TAXIMAN, BUSTER KEATON, WEND-KUUNI, YELEMA, BAL POUSSIERE, TOTOR,
et TILAI ont été projeté ce Mois-ci.
Les invités sont très heureux de voir les africain et blancs rire
ensemble d’un film de 1930, en noir et blanc « BUSTER KEATON ».
A la fin de la projection les spectateurs ont eu la chance prendre le micro
pour évoquer leurs impressions et suggestions sur l’action du CNA.
OPERATIONS SPECIALES
Une seule OPERATION
SPECIALE était prévue dans ce mois, mais elle est annulée
grâce aux décès des parents de l’organisateur Abdel
Kader FOFANA. Il aura lieu le 08/12/04 à KOULIKORO.
ANNULATIONS
Deux annulations, à NEGUELA causé à la fête de Ramadan et à KOULIKORO.
LES INVITES
Le Cinéma
Numérique Ambulant, a eu comme invité trois (3) Belge, un (1)
Français, et des Maliens.
Marie PONCIN et Bruno à SAMANIANA, Kassim BEN CHEICK à GWELEKORO,
Stephan RIFFART à DIAGO, Philipe ALPHANT de l’aviation sans frontière,
Moustaphe DIALLO, Alhousseini CISSE, Wassa SANGARE à DALAKANA, qui ont
tous appréciés l’action du CNA et surtout dans les lieux
les plus enclavés.
CONCUSION
La première tournée se déroule dans de très bonnes conditions.
Kadidia Sidibe - Cel : + 223 61 00 572 - Mail : bamako@c-n-a.org
CNA - BENIN Ouidah
RAPPORT D'ACTIVITE - Participation du CNA au Festival de films et de télévision LAGUNIMAGES à Cotonou..
Les projections dans le cadre du festival Lagunimage avec le CNA se sont déroulées
dans de bonnes conditions.
Les projections ont eu lieu dans deux grands quartiers de Cotonou: la place
Midombo et la place Bulgard .
Le cna a rassemblé en 7 soirées plus de 8000 spectateurs.
Les films projetés ont été :
- la chapele de Jean Michel
TCHISSOUKOU
- Siraba la grande voie deIssa Traoré
- Le feu éternel de Ignace Yetchenou
- Gando enfant sorcier de Mario MERCRIALI
- Le médéin de Gafiré de Moustapha DAO
- Quand les étoiles rencontrent la mer de Raymond
- Hoho;les joumeaux dangeureux de Brice Brun Fratz Fanon de Cheicks Djemal
Les projections ont connu de grands succes et la plus émouvante des projections celle sur les enfants sorciers, ces enfants qui naissent d'une manière spéciale soit avec des dents ou par le siège. Ils sont considérés comme un malheur ou un danger pour leur famille d'ou la nécécité de faire une réparation. La réparation est de tuer l'enfant et le boureau qui le fait est un réparateur.
Le père
Bio Sanou et toute une équipe était à Cotonou pour animer
spécialement la projection de ce film. Le débat a beaucoup interessé
le public.
Grand nombre du public n'avait jamais enttendu parler de cette tradition barbare.
La surprise était grande .Le débat était très interessant.
Monique MBEKA Phoba, Cinéaste
et productrice, Présidente du Festival de films et de télévision
LAGUNIMAGES, était à l'une de nos projections, malgé sa
fatigue.
Il faut noter que le public était mobilisé, sensibilisé.
La sécurité était bien assurée. Mais comme il y
a toujours un plus malin on nous a volé une grande natte. La natte de
nos chers petits enfants des villages. C'est mieux que la disparition d'un vidéo
projecteur .
Nous avons bénéficié du soutient du vieux Montcho qui nous
a fourni gratuitement de l'electricité et reçu chez lui tous les
soirs de la projection à la place Bulgarie.
Les jumeaux dangeureux ont
cloturé les projections. Un film superbe. Le public ne voulait pas se
séparer de l'écran mais on devait se séparer.
Les spectateurs ont eu du mal à savoir que c'est la meme personne qui
a joué les deux roles.
Le CNA est sollicité pa le public pour des projections à Cotonou.
Lagunimages en gros a bien marché car moi je ne savais pas qu'on aurait
ce nombre impressionant de spectateurs.
Le CNA au Bénin, avec
