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Cinéma Numérique Ambulant - Nouvelles 41 - Bénin - octobre 2004


Des nouvelles entièrement béninoises avec les rapports d'activité des deux structures du CNA-Bénin.
Le CNA au Bénin avec :


BENIN - Ouidah

RAPPORT D'ACTIVITE du 19 octobre 2004.

Le CNA est actuellement dans les villages suivants dans le Sud du Bénin :
ADJAMIN, LOKOGBO, TOLIGBE, ZOUMMIN, HOUNDJAVA, GOLO, ASSOGBENOU(YOVO CODJI ), FIFADJI, AWAMIN, LISSACODJI .
Les villages sont à entre 20 et 65 kilomètres de Ouidah.

Les voies d’accès sont en général mauvaises et presque impraticables en saison des pluies. En ce moment précis nous avons beaucoup de difficulté pour aller dans les villages : il pleut presque tous les deux jours.

Nous avons de très bonnes relations avec nos villages qui voient combien de fois nous nous peinons pour venir chez eux. Ils sont la plupart des agriculteurs et ils ont donc besoin de la pluie certes… mais pas aux jours de projection, on dirait qu’ils préfèrent la distraction à leurs champs.

Les sages du village nous reçoivent toujours bien et font de leur mieux pour le respect du cahier des charges.
Mais pas toujours, comme le soir où nous étions dans le village de Gakpé-centre, un beau petit village où nous avions eu trois séances de travail avec eux pour bien expliquer le cahier de charge et notre programme. Tout semblait être clair. Chose curieuse, après la première projection bien apprécié du publique nous avions rangé tout le matériel et vint l’heure du repas. Le responsable nous invite à prendre le repas chez lui mais nous avions bien voulu manger sur les lieux de la projection pour discuter avec les sages qui restaient. Sur son insistance nous nous sommes rendu chez lui et par malheur nous lui avons dis qu’il serait mieux pour nous de manger la prochaine fois sur les lieux de la projection. On était déjà installé, prêt à apporter la première bouchée à la bouche. Avec une colère démente, il nous a demandé de sortir de chez lui en ses termes : « Si ne voulez pas manger tranquillement et partir sortez immédiatement : je n’organise pas encore les funérailles de mon père pour me déplacer avec de la nourriture vers vous ».
Nous avons compris que malgré nos sensibilisations, ils ont laissé l’organisation de nos venues à la charge d’une seule personne. Nous avons arrêté les projections dans ce village.

Nous avons quand même de bonnes relations avec les autres villages.
Toutes les projections se passent dans de très bonnes conditions et les responsables ainsi que les populations participent bien aux débats organisés dans la lutte contre le trafic d’enfants.

Une soirée palpitante que nous aimerions partager avec vous :
c’était à Assogbénou. Voici les témoignages après la projection de "Anna Bazil et le trafiquant".
- Les trois filles qui ont pris la parole apres la projection ont été victimes du trafic d’enfants et ont été maltraitées. Elles étaient frappées par les parents ainsi que par les enfants, elles ne mangeaient pas à leur faim mais travaillaient toute la journée sans répit.
- La responsable d’un groupement de femmes du nom Sassou Brigitte. Elle a pris le micro et a demandé à la population de soutenir le CNA par ses applaudissements et a commenté le film en citant son propre exemple. Il y avait un homme très gentil qui venait visiter ses parents et qui leur apportait des présents. Il a pris le soin de gagner leur confiance et a ensuite demandé la garde de la petite fille qu’elle était toute heureuse elle a suivi cet homme et c’était le début de son calvaire. Il l’avait placé dans une famille qui la maltraitait .Elle devrait s’agenouiller, prendre la nourriture et dire merci. C’était un rituel qu’il fallait faire avant de manger .Il lui arrive des moments de ne pas dire merci et on lui reprenait la nourriture. Elle n’a pas pu supporter et elle est revenue chez ses parents.

Un sage d'un village qui ne nous a pas donné son nom avait beaucoup aimé "Bal poussière" et demandé à la jeunesse de faire attention pour éviter la polygamie car ce n’est pas bon pour les temps modernes où tout devient difficile. Il a aussi insisté sur l’éducation des filles car la vie d’aujourd’hui veut que tout le monde participe au développement socio-économique du pays. Il a aussi souligné l’importance du CNA dans le village. Je lui a dit « mais papa, le CNA est seulement venu pour animer le village ». Il a dit que dans ce cas qu’il comprend les objectifs du CNA mieux que nous. Pour finir il nous a dit que le CNA est une école ou les uns et les autres peuvent changer des habitudes (Si vieillesse pouvait et si Jeunesse savait).

Nous en sommes déjà à cinq projections dans certains villages, mais à deux et trois dans d’autres villages. Cela est dû à la saison des pluies qui a causé un certain nombre d'annulations. Certaines pistes sont impraticables, il arrive des moments où notre véhicule s’enlise, il faut alors sortir le véhicule de la boue. Imaginez nos difficultés.

D’autres fois ce sont les « hou hous », (des esprits d'ancêtres qui errent la nuit ). Pour les éviter, la dernière fois, nous avons du rentrer dans un village et après, nous ne savions plus par où on était rentré et par où il fallait sortir. Taper à la porte des gens à minuit... on nous prenait pour des fantômes et personne ne nous répondait. On pouvait les imaginer rentrer sous leur pagne en fermant les yeux car quelques instants auparavant les « hou hous » étaint passés par là. Mais, par chance, dans la nuit noire, à un carrefour, nous avons aperçu et reconnu quelqu’un qui était vraiment surpris de nous voir. Grâce à lui nous sommes sortit des griffes du danger.

Les films comme : Guimba, Tilaï, Bal poussière font un tabac. Partout où nous passons ces films, on nous demande de les repasser. Nous avons une bonne collection, mais pour nous même il faut varier un peu les choses.

Nous aimerions bien remplacer notre bus : il nous a confié qu’il se sent un peu fatigué. Cela va faire bientôt deux ans qu’il tourne tous les soirs dans les villages de la région de Ouidah.

RAPPORT D'ACTIVITE DU C.N.A NATITINGOU.


Présentées par Rosalie N'Dah

NATITINGOU LE 09 OCTOBRE 2004


RAPPORT D’ACTIVITEES CNA NATITINGOU MOIS DE SEPTEMBRE

Les projections de films de sensibilisation prennent un grand succès au BENIN dans le département de l’Atacora.
Malgré quelques difficultés dans le mois de septembre, nous avons enregistré environ 8560 spectateurs qui ont bénéficié du Cinéma éducatif du CNA.


L’ACCUEIL ET LES PROJECTIONS DANS LES VILLAGES

Dans les nouveaux villages où le CNA intervient, les villageois prennent du plaisir et deviennent de plus en plus nombreux au cours des projections. Malgré la fatigue des travaux de champs, certains quittent les villages voisins pour se rendre où le CNA est invité. Pendent les projections de films, les villageois ne sont pas gênés par le manque de connaissance de la langue Française. J’interviens spontanément en interprétant régulièrement les images dans la langue qu’il leur faut et au milieu de la foule. Les villageois apprécient l’ensemble des films qu’on leur présente surtout qu’ils sont Africains. Parmi ces films, GUIMBA, TILAÏ, GITO L’INGRAT sont les plus sollicités.
Une femme de TAMPATOU nous avait dit qu’ils ont besoin aussi des films éducatifs sur l’espacement des naissances.
Prenons l’exemple du chef du village de WABOU qui nous disait que notre structure mobile est un véritable média capable de diffuser beaucoup d’information sur la santé dans les villages locaux loin des villes. Il souhaite une longue vie au CNA.


LES OPERATIONS SPECIALES.

Une opération spéciale a eu lieu dans le CLAC de COBLY le 18 septembre 2004 à l’occasion d’une journée culturelle afin de recenser toutes les danses traditionnelles existant sur toute l’étendue du territoire communal.
La seconde opération spéciale à eu lieu à Natitingou sur demande des ressortissants de BEBEREKE. Par les opérations spéciales le CNA touchent le plus grand nombre de populations et surtout ceux qui n’avaient jamais entendu parler du CNA. Ça fait plaisir de savoir que le CNA gagne de jour en jour les cœurs des population de l’ATACORA.


RAPPORT SUR L’OPERATION SPECIALE DE COBLY


Le samedi 18 septembre 2004, le CLAC de COBLY a, en collaboration avec la mairie, organisé une journée culturelle afin de recenser toutes les danses traditionnelles existant sur toute l’étendue du territoire communal.
Pour couronner cette belle journée le CLAC a invité le Cinéma Numérique Ambulant pour une projection cinématographique.
Les films projetés ont été non seulement distractifs mais aussi et surtout éducatifs. Les discussions entamées çà et là par différents groupes constituent une preuve que les populations étaient intéressés et avaient saisi les messages que véhiculaient ces films.
Les populations ayant été déplacées de leur village pour cette journée. On pouvait dénombrer plus de trois mille âmes présentes à cette projection. Nous les animateurs des CLAC souhaiterions que ces projections se fassent plus régulièrement, ne serait-ce qu’une fois par mois

Pour les animateurs du CLAC de Cobly

L’ANIMATEUR PERMANENT

Landry BONI


LES PROBLEMES RENCONTRES DANS LE MOIS DE SEPTEMBRE


Quelques empêchements à cause des pluies dans la première semaine du mois.
Une panne de véhicule pour deux jours.
Nous n’avons plus accès aux villages de TAKONTA et TCHOUMI-TCHOUMI. Un pont est effondré sur la voie qui mène dans ces villages et ils mettront du temps pour le réparer. Les populations des deux villages se plaignent, mais nous n’avons pas le choix.
Nous prenons déjà contact avec deux autres villages à leur place.
Le travail évolue à grands pas ici à Nati

RESPONSABLE CNA NATI
Rosalie N’DAH