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Cinéma Numérique Ambulant - Nouvelles 40 - 12 octobre 2004

Voici donc notre quarantième livraison de ces nouvelles qui sont envoyées à près d'un millier personnes.
Le temps, peut-etre, pour nous, de faire un petit point sur l'aventure du CNA.

Tout d'abord avec des chiffres qui parlent d'eux-mêmes :

* Plus d'un million de spectateurs en moins de deux ans.
* 1500 projections dans plus de 150 villages bénéficiaires
* 4 structures totalement opérationnelles et autonomes.
* 3 Pays concernés (Bénin, Niger et Mali).
* 12 salariés (6 au Bénin, 3 au Niger, 3 au Mali).
* 3 associations locales (CNA-Bénin, CNA-Niger, CNA-Mali)
* Un catalogue de bientôt 30 films africains de long métrage.
* Un fonds important de films de sensibilisation sur un grand nombre de thèmes.
* De nombreux partenariats locaux et internationaux.


Le CNA a su prouver aujourd'hui la pertinence de son action comme peuvent en témoigner les différents partenariats réalisés avec des organismes tres impliqués sur le terrain ( UNICEF, PLAN, Fondation P. Fabre, etc...).

Avec l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie, le CNA a relevé le pari de distribuer en zones rurales les oeuvres du Cinéma Africain.

"Au village de SANANKOROBA, GUIMBA est projeté devant plus 4000 spectateurs de recto et de verso (des deux côtés de l'écran, en effet derrière l'écran, il est possible de voir le film... inversé...), jusqu’à 200m de l’écran. Les spectateurs disaient que l’intention du mauvais arbre se retourne à lui-même." Rapport de Kadidia Sidibe - Mali - Nouvelles 38.

"Les impressions du chef de village de Kouré après une projection à Baboussaye où il nous a suivi volontiers : « Ces films nous font revivre le passé et nous apportent un développement culturel et moral. Grâce au CNA, nos enfants et même certains d’entre nous ont eu la chance de connaître le cinéma sur grand écran». Rapport de Salamatou Alhassane - Niger - Nouveles 37.

Les résultats sont plus qu'encourageants.
Le concept des circuits de 10 villages dans lesquels nous nous rendons 10 fois (avec une programmation différente) se révèle excellent.
Dans certains villages le public peut atteindre 4000 personnes.

Les films africains de fiction, projetés devant ce public profane, prennent un sens nouveau tant les thèmes qu'ils abordent sont ceux auxquels est confronté l'ensemble de la société africaine aujourd'hui (despotisme, corruption et bureaucratie, développement économique et social, démocratie, savoirs et éducation, place de la femme et de l’enfant dans la société, pratiques traditionnelles négatives, rapports entre tradition et modernité).

Les populations rurales, dont la culture traditionnelle est riche, ne connaissent quasiment pas les formes contemporaines de la création artistique africaine et, notamment, celles du cinéma qui correspondent pourtant pleinement aux coutumes orales et gestuelles africaines. Organiser sur grand écran, au cœur des villages, des projections cinématographiques de bonnes qualités culturelles avec des équipements de hautes performances techniques s’inscrit pleinement dans le cadre de la lutte contre l’ignorance, la pauvreté, l'absence de loisirs, d'information, le désoeuvrement e l'exode rural. Ces projections constituent un moment fort de découvertes et d’ouverture au monde.

L’univers festif et convivial cré par ces projections ouvre un espace de grande écoute à la diffusion des documents audio-visuels destinés à sensibiliser les spectateurs sur les graves problèmes de développement, de santé ou de société auxquels ils se heurtent. Cet espace est aussi celui de l’animation de débats et d’échanges propices à l’approfondissement de la compréhension des messages de sensibilisation.

Ainsi se mêlent culture, divertissement, loisir et réflexion sur les difficultés. Notre expérience, là aussi, nous permet de penser que le spectacle du cinéma, le grand film, outre les courts métrages de fictions dont nous disposons aussi, fonctionne comme un produit d’appel pour les films de sensibilisation.

En effet, s'il est fréquent que plus d'un millier de spectateurs se pressent pour assister à chaque prestation du CNA, c'est autant pour la qualité technique optimale de chaque projection que pour le pur plaisir de voir un vrai film de cinéma, qui plus est, de cinéma africain.

Une soirée du CNA est donc un spectacle complet et le "grand film" en constitue le point d'orgue.

C'est ainsi que les films de sensibilisation projetés en première partie obtiennent un impact sans égal et peuvent ainsi toucher un nombre conséquent de spectateurs villageois. Les institutions et ONG qui ont produit de tels films ne s'y sont pas trompé et nombre d'entre elles ont confié leurs films au CNA.

De plus, ces films de sensibilisation sont, pour la plupart d'entre eux, de courtes fictions faites par des réalisateurs des pays concernés. Le succès de l'impact de ces films sur les populations visitées par les structures CNA ne peut qu'encourager leurs différents commanditaires à en produire de nouveaux, offrant ainsi aux réalisateurs de nouvelles opportunités d'exercer leurs talents.

En résumé, nous pouvons constater que si l'action du CNA est bien basée sur un aspect culturel évident elle touche également de nombreux autres secteurs liés au développement tels l'éducation, la santé, le droit de la femme et de l'enfant, etc...

"Si nous sommes aujourd'hui en mesure d'envisager relativement sereinement l'avenir des quatre structures existantes, notamment grâce au concours et au soutien de partenaires locaux, il n'en demeure pas moins vrai que la gestion de l'ensemble demande un gros travail.
Nous avons besoins de nouveaux moyens pour assurer l'animation, la gestion et l'encadrement des structures du CNA.
C'est cet aspect-là de l'action qui, déjà, commence à poser problème.

Nous restons cependant confiants, persuadés d'avoir mis en place un outil de développement original et performant qui saura susciter la venue de nouveaux partenaires.

Le CNA.

RAPPORT D’ACTIVITES C.N.A MALI. MOIS DE SEPTEMBRE 2004.

Présenté par Kadidia SIDIBE

BAMAKO LE 3 OCTOBRE 2004


Le Cinéma Numérique Ambulant atteint bientôt la fin de sa première tournée.
Il a eu de nouveau contact avec l’université des 5 continents à Paris 8 et avec les rencontres de la photographie de 2005 pour la location du CNA-MALI (possibilités de partenariat)
Du 1er au 30 Septembre s’est déroulée les 7ème, 8ème et le début de les 9ème séances dans les villages bénéficiaire de Bamako-Ouest.
Dans ce mois de Septembre, il y a eu 22 séances dont :
- 15 projection de films : 13 régulières, deux spéciales
- 7 annulations dont 4 à causes de défaillances matérielles et d’autres causées par la pluie.

ACCUEIL

Le CNA est sollicité par la population Malienne. Tout le monde apprécie l’action du CNA-MALI en Afrique de l’Ouest.
A DIAGO, en passant devant une maison, une femme nous a dit que les jours du CNA sont sacrés !

Voici la toute première lettre que le CNA-MALI a reçu, envoyée par notre grand ami Modibo COULIBALY de DIAGO. Celui qui veut créer le club des amis du CNA-MALI.

DIAGO, le 01 /09/04

A Monsieur l’administrateur en chef du CNA.

Monsieur,
Attendu que le CNA a eu toute sa réputation dans la commune de DIAGO suite aux caractères éducatifs et de la qualité des éléments et images diffusées lors des projections.
Attendu que le CNA ; depuis le premier jour de son arrivée à DIAGO jusqu’à la date du O1/O9/04, il ressort de nos constats un changement positif dans le comportement et habitudes des enfants et jeunes.
Attendu que de nos jours, le CNA, demeure l’unique objet du jour à tous les niveaux du village à savoir : il est sur toutes les lèvres (concession, champs, et sur les lieux de causeries).
Ainsi, devant cette chose fructueuse, je soussigné, Modibo COULIBALY agissant au nom et pour le compte de la DIAGOLAISE, nous avions souhaités créer un club dénommé : CNA CLUB de DIAGO. Dès que nous aurons votre avis favorable, nous vous ferons parvenir la liste du bureau.


Sur la route de NEGUELA, les enfants de DJININA étaient sous la charrette remplie de bois, assis sur la barre transversale et criaient CNA GNOGONTE !!! Très surpris, nous avons tous crié ensemble. Nous aurions aimé faire une photo de cet instant.
HEREMAKONO, le village plus organisé. Les spectateurs amènent tous des bancs, des chaises, de petits tabourets pour s’asseoir, sauf des gens qui viennent des villages environnent. Le chef s’occupe bien de nous. Après chaque repas un bon café est servi.

PROJECTION DE FILMS

JEUX ET JOUETS : SOUCKO, qui a attiré et a beaucoup plu aux enfants, le cinéma, fabriqué par deux enfants à partir des boites vides et des dessins découpés sur un papier blanc. Un enfant parmi eux dit qu’il va faire la même chose dès le lendemain. Leur rêve réalise un voyant un cheval blanc dans la cour de leur école. Les enfants ont commencé à imiter les jeux et jouets, un de leur parent disait ces films éveilleront nos enfants.
Après la présentation du film CNA à FARABANA sur la route de Kangaba, avant d’arriver à SAMANIANA un de nos villages bénéficiaires : MOUSSA LE TAXIMAN : JE FAIS MON TEST, après cette projection, un homme a dit à haute que le sida existe et tout le monde fasse attention au SIDA.
ANNA BAZIL LE TRAFIQUANT, qui est une leçon pour tous.
BUSTER KEATON, qui est le grand éclat de rire avec plusieurs épisodes, distrait le public.
TOTOR, à déjà eu des homonymes partout où nous sommes passés.
WEND-KUUNI, à fait pleurer tout le public. Une femme et son enfant vivaient dans la misère. Son mari est allé à chasse pendant trois ans. Comme il ne revenait pas, elle n’avait personne pour l’aide. Les villageois la traitaient de sorcière, de vipère. Nous ne devons jamais abandonner quelqu’un à cause de la misère.
GUIMBA de Cheick Oumar SISSOKO, est plus assisté, même les plus vieilles femmes du village assistent à cette projection. Il y a plus 4000 spectateurs.
Les gens ont compris maintenant l’importance du cinéma.

LES ANNULATIONS

L’annulation de DIAGO est due à l’arrêt brutal de table de mixage, qui règle la sonorisation. Donc après l’annonce de l’annulation, le lieu de la projection a été déserté. Les villageois nous boudaient comme si c’était notre faute. Cette annulation a durée pendant 4 jours, à DALAKANA, DJOLIBA, SAMANIANA.
Ce mois de Septembre a eu deux annulations à cause pluie.
A SANANKOROBA et SAMANIANA.

LES INVITES

Toujours le CNA a des invites qui sont très heureux d’assister à la projection. Ils sont aux nombres de 5. Deux Belges qui sont François PONCIN et Marie PONCIN à HEREMAKONO, GWELEKORO et SANANKOBA. 4 Français, qui sont Christian et Virginie à HEREMEKONO, Virginie de l’université des 5 Continents à Paris 8.
A NEGUELA Jeanne COUDURIER photographe pour assister et voir la puissance de nos matériels précisément le projecteur, qui m’a contacté pour la rencontre de la photographie de 2005. Très contente et heureuse d’assister le CNA en action.

LES DIFFICULTES RENCONTREES

Notre table de mixage s’est brûle en plein marche à DIAGO. Nous pensions que c’était un autre qui alimentait la table de mixage. Le Directeur de la radio Kledu a eu l’amabilité de nous prêter leur table de mixage pendant une semaine. Le 14/09/04 Junior nous a trouvé une TABLE DE MIXAGE à 120 000 (cent vingt mille francs CFA). A FARABANA notre véhicule s’est enfoncé dans la boue, et ce fut la cause du grand retard de la projection qui a débutée à 20h36mn au lieu de 19h30mn.

CONCLUSION

La mission du CNA est vraiment éducative, car il y a eu un grand changement dans comportement des villageois.
Merci à ma collaboratrice Rosalie N’DAH (responsable CNA de Natitingou au Bénin), qui m’a envoyé un message de félicitation pour mon dernier rapport d’activités. Merci à tous les membres du CNA.

Kadidia Sidibe - Cel : + 223 61 00 572 - Mail : bamako@c-n-a.org