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Cinéma Numérique Ambulant - Nouvelles 39 - 3 octobre 2004
Le CNA-NIGER présent à "la cure salée"
Le 27 août 2004, le CNA représenté par Dominique Thaly et l’UNICEF par Balandi Domsam Alain et Natalie Fol ont signé un contrat de partenariat intitulé : "Cinéma dans les campements d'Ingall pendant la CURE SALEE dans le cadre de la Communication pour un changement de comportement en rapport avec les thèmes prioritaires du MTSP" (VIH/SIDA, vaccination Polio, scolarisation des filles, mariage précoce, enregistrement de naissance, paludisme...)
Grand rassemblement nomade, accompagné d’une foire artisanale et
pastorale qui a lieu chaque année à Ingall à 160 km d'Agadez,
la cure salée est la migration estivale des hommes et des troupeaux vers
les régions bien pourvues en eaux minéralisées, en terres
natronées et en prairies particulièrement riches. La région
privilégiée, qui accueille la majorité des troupeaux est
la plaine reverdie d’Ingall. La Cure Salée en tant que mouvement
de transhumance et d’échanges culturels est un grand rassemblement
de pasteurs Touareg et Peuls. C’est tout un peuple qui bouge, des familles,
des campements, voire des tribus entières qui s’ébranlent
et se dirigent vers le point de rendez-vous annuel du monde nomade.
La cure salée constitue un cadre approprié de rencontre entre
autorités administratives et coutumières, services techniques,
partenaires au développement et éleveurs.
C'est dans ce cadre que le CNA a effectué sa mission du 29 août au 16 septembre.
Salamatou Alhassane sur le terrain.
La projection des films de sensibilisation est suivie de débats que j’anime en langue hausa ou peuhl avec l’appui des services techniques (de la santé, de l’éducation, du développement communautaire et du Développement Social) d’Abalak appelés équipes techniques et aussi les agents de l’UNICEF Agadez au début et ensuite le chargé de communication de l’UNICEF Niamey Monsieur Silé Mahamat.
Dans tous ces villages nous avons rencontré des difficultés pour faire participer tout le monde aux débats. Ce problème est essentiellement dû à une division des campements en Clans. Cependant après ces premières difficultés vites surmontées, le public était très content et a fini par participer pleinement aux différents débats et ce surtout en ce qui concerne les femmes et les enfants.
Il y a surtout à saluer l’acceptabilité
des scènes liées à la sexualité dans certains films
de fiction qui auraient pu choquer certaines populations du Sud.
Le nombre de spectateurs s’était progressivement augmenté
jusqu’à atteindre 750 personnes par séance, malgré
la faible densité démographique de cette région.
Le public manifestait sa curiosité en nous posant des questions et ne manquait pas non plus de montrer leur sens de l’humour en nous racontant de petites histoires plus décapantes les unes que les autres. Par exemple, cet éleveur qui voulait faire soigner son enfant à crédit au Centre de Soin Intégré en attendant de vendre une chèvre pour rembourser l’infirmier et ne comprenait son refus à cette demande.
Au cours du débat sur l’enregistrement des naissances, le Conseiller Pédagogique a posé la question au public sur les méthodes qu’ils utilisent pour identifier leurs bétails. Ils ont simplement répondu en disant qu’ils des signes sur les animaux. Prenant cet exemple, il a suggéré de procéder de la même manière pour identifier leurs enfants. La réaction à suscité beaucoup d’intérêt puisqu’ils ont compris que les enfants doivent être identifié certes pas avec des signes mais avec un acte de naissance leur permettant d’être inscrit à l’école, avoir le permis de conduire ou la carte d’identité, la nationalité et plein d’autre acte d’état civile.
Notons que la projection du grand film de fiction reçoit un grand succès. Nous avons passé Bal Poussière, Guimba, Gito l’Ingrat et Tilaï. Bien que c’était une tournée où nous passons quatre fois par campement, les gens nous demandaient toujours de revenir.
La tournée a eu lieu dans
les campements touaregs mais aussi dans un campement peuhls qui étaient
rattachés à Injigrane. Ce campement peuhl a bénéficié
de 2 séances qui d’ailleurs ont fait plus de succès que
les autres.
Les campements étant à 7 Kms (Tchimoumounène), 48 Kms (Mararaba)
et 60 kilomètres (In’Jigrane) d’In’Gall sont accessibles
sans aucune difficulté. La difficulté s’était trouvé
au niveau des soirées car la première semaine, une tempête
de poussière nous empêchait tous les jours de commencer la projection
à temps. Ce qui nous retardait jusqu’à 22 heures pour le
début des séance et une heure du matin pour les fin des projections.
Salamatou Alhassane
A son retour d'Ingall le CNA a repris sa tournée dans la région
de Dosso avec PLAN Niger.
Toute la semaine dernière l'équipe est restée en brousse.
Elle se trouvait, près de Loga, à 120 km de Dosso.
Le CNA au Niger avec et