Cinéma Numérique Ambulant - Nouvelles 36 - 8 juin 2004
Mali - Niger - Bénin.
Au sommaire de ces nouvelles :
- MALI :
Le CNA démarre au Mali - Première tournée
: impressions et liste des villages
- NIGER : Démarrage d'un nouveau
circuit de villages autour de Niamey
- BENIN : Signature d'un accord de partenariat
avec AFRICALIA
- BENIN Natitingou : Rapport
d'activité du CNA Natitingou Mai 2004 - Opérations
spéciales dans les C.L.A.C.
- BENIN Ouidah : Rapport d'activité
du CNA Ouidah Mai 2004.
Le CNA a démarré sa première tournée au Mali !!!
Avec le soutien de la Commission Européenne (Fonds européen de développement) et du CNC (Centre National de la Cinématographie)
Le CNA-Mali a commencé le premier juin dernier sa première tournée de 12 villages dans un rayon de 100 Km autour de Bamako.
Une équipe est en partie déjà constituée. Kadidia Sidibe, sa responsable, a passé quelques jours à Natitingou (Bénin) pour suivre une formation auprès de Rosalie N'dah.
Christian Lambert, actuellement à Bamako, nous fait part de ses premières impressions :
Première semaine
de projection au Mali, autour de Bamako, pour la quatrième structure
du CNA.
Chaque soir, une émotion particulière en pensant aux trois autres
projections qui ont lieu en même temps, autour de Niamey avec le CNA Niger,
autour de Ouidah et autour de Natitingou avec le CNA Bénin.
En ce moment, les quatre projections du CNA doivent toucher entre trois et six mille spectateurs par soir.
On ne dira jamais assez ce que la réussite de ce projet doit aux équipes sur place, leur sérieux, leur détermination, leurs talents aussi. Merci aux deux Zacharie, celui de Niamey, celui de Nati, merci à Ghislain, à Olivier, à Hallassane, à Junior, à Kadidia, à Martine, Salamatou et Rosalie… Plus que jamais, cette réussite du CNA dépend d’eux tous. Merci aussi à Pierre Dassabouté, à Coffi Gahou, à Rémi, Idé, Hadjara, qui tous ont contribué à l’action du CNA.
Le « concept
» ici au Mali est exactement le même que dans les autres pays. Un
choix de 10 villages isolés, l’organisation de 10 projections dans
chaque village, Deux projections par mois, pendant cinq mois, avec des séances
principalement axées sur la diffusion de films africains et une première
partie de projection ouverte aux documents audiovisuels trouvés sur place…
Le Mali est immense, certains villages choisis également. On devrait
ici faire régulièrement des projections devant 1500 à 3000
personnes, au vu du succès public des premières.
Vendredi soir, première
séance à Djoliba, le village du chanteur Salif Keita.
On est parti trop tard de Bamako, on avait RdV à 17 heures 30, la route
est très mauvaise. On arrive à la nuit complète à
20 heures moins… On se retrouve sur une immense place déserte,
avec au loin un lampadaire à énergie solaire qui clignote. Personne
pour nous accueillir. Pas de table, pas de chaises, on est bien perdu…Un
jeune homme arrive, un Salif Keita lui aussi, il nous explique qu’il est
secrétaire de l’association des jeunes et qu’il n’est
pas informé de notre arrivée… Un autre également,
donne son titre, je ne sais plus lequel, et regrette sincèrement de ne
pas être au courant de cette projection… le découragement
me gagne, et je pense de plus en plus sérieusement à donner le
signal d’une retraite piteuse…
Tout à coup apparaît, par magie sans doute, une dizaine de chaises…
Dans le cahier des charges on en demande que quatre, qui servent au montage
de l’écran pour ne pas qu’il traîne par terre…
Arrivent aussi trois gamins qui portent une table sur la tête, (pour poser
le matériel de projection) et un seau d’eau, (pour ne pas salir
l’écran avec les mains sales). Ils sont accompagnés du SG
de la mairie, notre contact qui ne nous espérait plus. On monte le dispositif
dans le noir, devant une vingtaine de personnes essentiellement des enfants.
Je mets la main à la pâte, Junior le technicien étant resté
à Bamako pour finir le porte bagage du nouveau véhicule. Je me
dis que la projection sera comme un entraînement, pour Kadidia l’animatrice
vu qu’on aura au plus quelques dizaines de « clients »
On démarre, je suis concentré à mort, ça fait plus
d’un an que je n’ai pas touché aux « manettes »,
à cause de notre manie curieuse d’envoyer les personnes avec qui
on va travailler se former dans les structures du CNA déjà en
place… Du classique, Moussa le taximan, une K7 vhs d’une troupe
de théâtre pour la prévention du palu, un Buster Keaton,
Je souffle un peu, me retourne et là, le choc ! Il doit y avoir deux
mille personnes… C’est incroyable ! Keaton comme d’hab, démarre
doucement puis fait un malheur… Bonheur toujours renouvelé de voir
ces centaines d’enfants et d’adultes rire aux éclats ensemble.
Ces moments payent de tout. Enfin je lance «Ballon d’or» (l’histoire
de Salif Keita le footballeur) et je me lève pour essayer d’aller
compter les gens. C’est impossible, ils sont innombrables au sens littéral
du terme. Déjà la veille, à Dalakana, alors qu’on
venait aussi pour la première fois, on a été accueilli
par les tambours et les danseuses, toutes vêtues d’un tee shirt
neuf faisant la promotion des élections municipales qui ont eu lieu dimanche
dernier. Il y avait au moins trois cent personnes et la projection s’est
déroulée facilement devant plus de mille spectateurs. Ici, le
succès public semble garanti… Le respect scrupuleux du cahier des
charges également.
Pendant les repérages
et les prises de contact avec les maires, notables et chef de village, trois
fois nous avons rencontré quelqu’un qui connaissait le CNA grâce
à RFI… Etrange plaisir teinté d’émotion d’entendre
ça, alors qu’on a l’impression d’être au bout
du monde, perdu dans des contrées qui, si elle ne sont pas inhospitalières,
sont quand même bien isolées…
La cérémonie officielle de lancement du CNA au Mali, devrait être
organisée le 28 juin par la Délégation de l’Union
Européenne, au Musée National du Mali, à Bamako.
Moi, officieusement, je vous le dis…. Le CNA Mali existe déjà
! Mais chut…
On avance…
Vous pouvez joindre Christian Lambert, au numéro de téléphone du CNA-Mali : + 223 61 00 572
L'équipe du Mali. A gauche, Junior, technicien. A droite, Kadidia Sidibe, responsable-animatrice.
Itinéraires des projections du CNA autour de Bamako.
Route de KITA
Sébékoro 105 km. Djinina 6O Km. Négala 75 Km. Diago : 30
Km.
De Bamako, prendre la route de Kati. 5 km après la sortie Kati, à
un grand embranchement, prendre la piste sur la gauche. Continuer tout droit,
le long de la voie ferrée.
Route de Kangaba
Dalakana 45 Km. Djoliba 38 Km. Samaniana 29 km.
De Bamako, prendre la route régionale 15 vers Kankan le long du Niger.
Pour Dalakana, à Djoliba prendre la piste à droite avant l’école
située à gauche de la piste pendant 10 km.
Route de Sikasso
Férentoumou 35 km. Sanankoroba 20 km. Heremakono 25 km. Gouélécoro
28 km
Pour Férentoumou, à la sortie de Dialakoroba (28 km. De Bamako)
prendre sur 8 km, une piste sur la droite.
Pour Gouélékoro, à Hérémakono, prendre une
piste sur la droite sur 2 km.
Les projections débutent à
19 heures 30. Elles se terminent entre 22 et 23 heures.
Le véhicule du CNA, deux places disponibles, quitte Bamako à 17
heures.
Tel 610 05 72
Kadidia Sidibe - Cel : + 223 61 00 572 - Mail : bamako@c-n-a.org
Le CNA-Niger, après sa tournée en partenariat avec PLAN Niger terminée le 16 avril, a multiplié les opérations spéciales dans des quartiers de Niamey et dans des villages terriblement difficiles d'accès comme Gardama Kouara ou Fada.
L'équipe a participé à trois soirées organisées par l'Union européenne et tenu ses projections régulières au Centre Culturel Franco Nigérien à Niamey. Elle a entamé un nouveau circuit de 10 villages depuis le 14 mai dans la région de Niamey dont trois sont des villages peuls où Salamatou s'emploie à la traduction en fufuldé. Succès fulgurant : près de 9000 personnes ont participé à ces projections.
Jean François Meyer devant
rentrer en France, Dominique Thaly assurera désormais
la responsabilité de représenter le CNA au Niger.
Et celle de nombreux projets a traiter : tournée avec l'UNICEF
dans les département de Matameye et de Magaria (région de Zinder),
Nouvelle tournée avec Plan Niger, Partenariat imminent
avec Initiative Jeune dans la tournée actuelle, projet
avec la Direction de la lecture et des bibliothèques, sous l'égide
de la cooppération culturelle française, aide de l'Ambassade
d'Allemagne, de la coopération Belge et diffusion
en juin et juillet de film de Jean Rouch sur les lieux même
où il les a tournés (Ayorou et région de Tera) avec l'association
Contre-Champs. Un projet existe aussi pour intervenir pendant le grand
rassemblement annuel des éleveurs et nomades de la Cure salée
à coté Agadez. Tout comme la participation du CNA à la
première édition à Agadez des Rencontres transsahariennes
des arts et de la culture.
Du pain sur la planche pour Dominique, Salamatou et l'équipe et d'évident problèmes de calendriers. Abondance ne nuit jamais.
De G à D : JF Meyer et Dominique Thaly en projection - Avant
la séance, Femmes peuls àTchéloléda - Salamatou
à Gounou Bangou
Les nouveaux villages de la nouvelle tournée CNA
Foulan Koiara (Rte Ouallam), Gounou Bangou (Rte Ouallam), Koné Kaina (Rte Ouallam), Tchéloléda (Rte Torodi), Finfétou (Rte Torodi), Doga (Rte Say), Damari (Rte Say), Baboussaye (Rte Dosso), Kokouarey (Rte Dosso), N’Dounga Koira Tégui (Rte Kollo).
Dominique Thaly
: cel + 227 99 71 00 – dominique@agence-thaly.com
Salamatou Alhasane - Tel: + 227 75 30 94 - Cel : + 227 91 69
70 / 80 68 91 - Mail : niamey@c-n-a.org
L'association CNA-Bénin est très fière et très heureuse d'annoncer la signature d'un accord de partenariat avec AFRICALIA qui porte sur la réalisation de deux circuits de projections pour chacune des deux structures du CNA-Bénin, soit quatre circuits au Bénin sur une durée d'un an.
Dans l'attente de la mise en place de ces deux nouveaux circuits, le CNA-Bénin termine ses circuits en cours avec grâce au partenariat de la Coopération Technique Belge au Bénin.
Durant les mois d'avril et de mai,
le CNA a diffusé trois spots de sensibilisation pour le compte de la
Fondation Pierre Fabre.
Ces spots mettent en garde les populations sur les risques encourus par la vente
ou l'utilisation de "médicaments de la rue".
La Fondation Fabre cherche à inciter les gens à utiliser les médicaments
génériques vendus en paharmacie.
NATITINGOU LE 08 JUIN 2004
RAPPORT D’ACTIVITES C.N.A NATITINGOU. MOIS DE MAI 2004.
Présenté par Rosalie N'Dah
Le Cinéma Numérique Ambulant continue son œuvre éducative de diffusion des films de sensibilisation le plus largement possible dans le département de l’ATACORA. Ainsi dans le mois de mai, 16 projections de films ont eu lieu dans les villages et villes avec deux interruptions à cause de la pluis et deux annulations pour panne de véhicule. 14 opérations régulières et 2 opérations spéciales
L’ACCUEIL DANS LES VILLAGES BENEFICIAIRES
Dans certains village comme TOUDEKOU,
l’accueil est devenu un peu moins intéressant à cause des
travaux des champs. Les villageois reviennent un peu tard des champs tout fatigués.
Certains des enfants qui venaient à la rencontre du véhicule du
CNA vont aussi au champ avec leurs parents, sauf les élèves qui
à la sortie de l’école viennent directement vers nous sans
enlever leurs kakis. Malgré la fatigue du champ, chacun fait tout pour
ne pas perdre une seule séance. Ils viennent très nombreux parfois
avec des fauteuilles pour s’étandre.
Dans d’autres villages comme CHABI-KOUMA, GANIPKEROU, MOUPEMOU, beaucoup
ne vont pas au champ. Des étrangers quittent ailleur et viennent travailler
dans leurs champs pour prendre de l’argent. A MOUSSANSAMOU, il y à
toujours beaucoup de personnent qui viennent attendre notre arrivée au
lieu de la projection, et une femme pour nous offrir une bouillie légèrement
asside de chez nous. Les autres villageois en revenant des champs nous apportent
des fruits de karité ou des mangues et des viandes de brousse. Ils font
tout pour exprimer leur gratitude au CNA.
LES PROJECTIONS DE FILMS :
Les projections de films se passent
très bien dans les villages et nous tendons vers la fin des 10 projections
dans certains villages. MOUPEMOU, le meilleur village acceuillant, se prépare
pour recevoir sa dernière projection. Nous y étions le 27 mai
passé et ils étaient plus nombreux que d’abitude. Les enseignants
organisaient un examen de l’une de leur collègue et avaient profité
du CNA pour suivre les films. Ils s’étaient servis aussi du micro
du CNA pour annoncer une rencontre dans le village. Le flim qui avait impressionné
tous les enseignants et les villageois était PATRICE LUMUMBA. Après
la projection, un enseignant avait pris la parole au nom de tous les autres
enseignants en disant :Nous sommes très contents de voir les films du
CNA, surtout l’histoire de LUMMUBA dont nous entendions seulement parler
sans avoir jamais vu les images. Les images que nous venons de voir nous font
un plus et nous reassurent tout ce que nous lisions dans les romans. Nous souhaitons
une longue vie au CNA.
A TOUDEKOU, les femmes étaient très contentes du film GITO L’INGRAT.
L’une des femmes disait qu’il leur faut ces genres de films pour
décourager les hommes qui sortent beaucoup de femmes à la fois.
Elles veulent aussi des films qui découragent completement la poligamie
en Afrique pour réduire en partie leurs problèmes dans les foyers.
Elles veulent aussi des films qui exposent clairement les méfaits du
SIDA, par exemple (voir une personne atteinte du SIDA, la souffrance qu’elle
endure jusqu’à sa mort)
A MOUSSANSAMOU, le chef du village dit qu’il veut entrer en contact avec les membres fondateurs du CNA pour qu’ils viennent un jour les filmer. Ils veulent aussi leurs propres images sur l’écran.
Nous préparons déjà un nouveau calendrier car certains villages nous recevront pour leur dernière fois bientôt.
LES OPERATIONS SPECIALES DANS LES CLAC (Centres de lecture et d'animation
culturelle).
CLAC KOUANDE
RAPPORT DE L’ANIMATEUR DU CLAC KOUANDE
L’an deux mille quatre et
le vendredi 14 mai s’est tenu au Centre de Lecture et d’Animation
Culturelle (CLAC) de KOUANDE.
Une projection cinématographique organisée par le Cinéma
Numérique Ambulant (CNA) de Natitingou.
Le Cinéma est venu à point nommé car à travers les
projections, deux evenements ont attiré l’attention de la population.
Dans un premier temps, la projection a été faite sur l’excision.
Les images et paroles étant déprimantes, deux intervenants dans
le public présent ont jugé de jouer pleinement de leur partition
pour freiner et même mettre fin à l’excision dans les milieux
où cela continue d’être pratiqué. Ils voulaient que
des séances pareilles soient répétées dans les villages
et des hameaux de leur région.
Dans un deuxième temps, nous avons assisté à la déchéance
d’un roi qui a transformé sa cours en un lieu de débacle.
Il incarnait seul son royaume et s’imposait à tous. Il maltraitait
toute la population, pulvérisait les opposants, faisait mourir les dignitaires
de sa cours et même tué des membres de sa famille pour désobéissance.
Un adage de chez nous dit : ( Rien ne se perd, tout se trensforme) il s’est
finalement embourbé dans sa propre boue avec la complicité de
sa domestique.
Au nom du public de Kouande, je remercie madame N’DAH Rosalie la responsable
(animatrice) du Cinéma Numérique Ambulant de Natitingou qui malgré
ces nombreux programmes a pu faire le déplacement pour porter son soutien
à la population de KOUANDE. Mes remerciements vont également à
ses dirigeants supérieurs pour l’initiative mise sur pied pour
éclairer les zones enclavées.
Pour clore mes propos, je vous dirai simplement qu’à travers ma
vive voix, les centaines de personnes présentes vous remercient infiniment
et souhaitent que vous pensiez à eux pour les films de ce genre en vue
de nous éclairer un peu plus.
Commencée officiellement à 19H 30mn, elle a prit fin à
23H 30mn sur une appréciation satisfaisante de tout le public.
KOUANDE le 14 mai 2004
ANIMATEUR PERMANENT
GNANGNON Florent
CLAC TANGUIETA
RAPPORT DE L’ANIMATEUR CLAC TANGUIETA
Le Centre de Lecture et d’Animation
Culmturelle (CLAC) de TANGUIETA a reçu l’équipe du Cinéma
Numérique Ambulant le vendredi 28 mai 2004 pour une soirée Cinématographique.
En présence de monsieur FRUCTUEUX ASSOGBA, coordonnateur du réseau
de CLAC dans les départements de l’ATACORA et la DONGA. La responsable
du CNA de NATITINGOU a présenté une série de films éducatifs
d’une importance capacité pour notre jeunesse venue nombreux à
cette soirée.
Le film ayant retenu l’attention du public fut le BALLON D’OR de
BANDIAN qui éduque la jeunesse sur le courage, l’endurance, la
volonté de faire et de réussir dans toute entreprise malgré
les ennuis et les difficultés possibles que l’on rencontre dans
l’accomplissement de l’objectif fixé.
Le public souhaite que les animateurs du CLAC fassent revenir périodiquement
l’équipe du CNA .
FAIT A TANGUIETA
LE 29 MAI 2004
MOUHAMED WOROU
PROBLEMES RENCONTRES ET SOLUTIONS :
Notre véhicule était en panne du 8 au 11mai 2004, ce qui était
la cause de l’annulation de la projection le 10 mai à BORIBANSIFA.
Les pluies deviennent un peu plus abondantes et nous empêchent parfois.
Quant la pluie n'est que légère, nous nous servons d’une
petite bache pour protéger notre matériel a fin de continuer la
projection.
A TANKONGA, la voie est à moitié détruite et en plus nous
ne sommes jamais rentrés de là-bas sans crevaison, heureusement
que nous allons bientôt faire notre dernière projection dans leur
village.
RESPONSABLE CNA NATI
N’DAH Rosalie
Tel : + 229 82 14 52 - Cel :+ 229 03 97 16 - Mail : natitingou@c-n-a.org
Rapport d'activité du CNA Ouidah Mai 2004.
Le CNA Ouidah a presque terminé
sa tournée dans les 10 villages.
Cinq bouclés, cinq séances de tristesse car la fin des projections
dans les villages est souvent très triste. Nous y sommes habitués.
Imaginez-vous un village qui dort dans l'obscurité, sans distraction,
sans information sur ce qui passe autour de lui. Un village sans "éducation".
Le CNA n'est pas et ne se veut pas seulement distractif. Le CNA se veut aussi
"éducateur". Educateur dans ce sens que tous les films projetés
sur les maux qui minent notre société sont commentés et
animés.
Les spectateurs ont la chance ou l'opportunité de pouvoir prendre le microphone pour s'exprimer, donner leur point de vue sur le problème. Ensemble trouver des solutons, des recommendations. Les enfants sont les plus heureux. Ils sont conscient de leur condition de vie sans pouvoir réel. A propos du trafic des enfants, les enfants demandent carément à leurs parents de les garder chez eux.
Cette opportunité de se divertir,
de s'informer et de s'exprimer librement est très bien accueillie par
nos populations rurales. Dix projections dans un village, c'est beaucoup, mais
ce n'est pas suffisant.On prend l'habitude et il n'est pas facile de s'en débarasser.
Cest cela qui justifie les discours des villageois à la fin des séances.
C'est le moment de souvenir et le regret de voir partir ce minibus que les enfants
accueillent avec beaucoup de joie. Déjà à plusieurs kilomètres,
ces enfants nous suivaient: CNA Oyé !!!!! CNA Oyé !!!!! ( bravo
CNA ). Un vieux dans son intervention nous disait: vous nous avez apporté
du mièl à la bouche et à peine on a commencé par
savourer et vous nous l'enlevez de notre bouche. Avec toute notre bénédiction
et nos félicitations et au nom de tout le village, nous vous souhaitons
long et beaucoup de courage. Ne nous oubliez pas, revenez. C'est avec les larmes
au yeux que nous avons pu formuler quelques mots pour les féliciter et
les remercier de l'accueil chaleureux qu'ils nous ont toujours réservé.
Toute l'équipe les a également remercié.
Et OUI c'est dur pour tout le monde. Madame "la pluie" a promis nous laisser le temps de finir les cinq autres villages et de pouvoir démarer dans 10 nouveaux villages. Nous pouvons pas pour le moment donner une date précise.
CNA OYE !!!!!!!!!!