Cinéma Numérique Ambulant - BENIN - NIGER - Nouvelles 32
De Niamey, des nouvelles envoyées par Salamatou Alhasanne, responsable du CNA Niger.
Le 27 janvier 2004, le CNA représenté
par Jean François Meyer et Plan
International Niger représenté par M. Carlos ont
signé un « contrat de prestation de service. » Cette mission
devant se dérouler dans la région de Dosso (140 km de Niamey)
doit traiter de l’éducation communautaire portant sur l’hygiène,
du SIDA, du paludisme, du mariage précoce, du développement communautaire
centré sur les droits de l’enfant (éducation, santé).
La projection des films de sensibilisation du C NA est entrecoupée de
débats que j’anime avec les membres des Comités Locaux de
Développement (CLD). Pendant soixante six jours nous allons sillonner
tous les villages et hameaux dans lesquels Plan Niger intervient. Il y aura
quarante six séances.
Nous avons commencé le 11 février et depuis ce jour là
nous avons fait 34 villages. Jusque là nous n’avons pas eu de problèmes.
Le public est content et participe bien aux débats. La première
nuit de projection, le débat a été animé par Abdoulaye
Soumana, le coordinateur de plan Niger chargé des changements positifs
des comportements.
Chaque soir nous avons beaucoup de
monde : jusqu’à 2000 personnes dans les plus gros villages et quelques
centaines dans les tout-petits hameaux. Aujourd’hui nous avons enregistré
le total des spectateurs dans 33 villages à plus de 35 000 personnes.
Les gens racontent des choses, ils parlent. Par exemple, une femme disait qu’avant
l’arrivée de PLAN dans son village, elles accouchaient par terre
et les yeux de leurs enfants se remplissaient de sable ce qui entraînait
la conjonctivite chez les enfants et beaucoup d’autres maladies infectieuses.
Au cours du débat sur le mariage précoce une femme disait qu’elles
mariaient leurs filles à bas âge parce qu’elles avaient faim
et qu’elles cherchaient à manger.
Dans un hameau appelé Tounga, nous avons passé le film en djerma
des Tréteaux sur l’espacement des naissances. Après cinq
jour, une femme s’est présenté pour me dire qu’elle
était bouleversée parce qu’elle avait eu le même problème
que la femme du film qui avait six accouchements en six ans. Elle disait que
sans avoir vu ce film vu ce soir là, elle n’aurait jamais su qu’il
y a un remède pour espacer les naissances.
Evidemment, la projection du grand film de fiction reçoit un grand succès. Nous passons beaucoup La vie est belle, Gito l’ingrat, mais aussi Gimba, Tilaï et d’autres.
Partout, comme c’est une tournée ou nous ne venons qu’une fois par village les gens nous demandent beaucoup de revenir.
La tournée à lieu pour beaucoup au nord de Dosso. Certains groupes de villages étant à 80 ou 100 km par des chemins très difficiles où le véhicule souffre beaucoup, nous restons souvent en brousse plusieurs jours d’affilé sans rentrer à Dosso et tout ce passe bien. Les gens sont très heureux du CNA.
Salamatou Alhasanne
Sur la photo, Salamathou entourée des deux autres membres de l'équipe CNA-Niger, Rémi Tohivo et Alassane Bizo
Jean-François Meyer, coordonnateur CNA à Niamey, est en
France pour quelques jours. Il complète les propos de Salamatou :
Salamatou est modeste. Les soirées sont très dures pour elle et pour toute l’équipe. Il faut voir Salamatou, qui a une formation d’animatrice, debout face au public nombreux, après un de nos films de « sensibilisation », s’adresser au public, susciter la parole et animer les débats sur de très nombreux sujets. A l’aune des maux nombreux dont souffrent les populations de ces villages. Et des enfants, des femmes, des jeunes et des moins jeunes s’approchent, s’emparent du micro et parlent, d’autres réagissent. Le plus souvent l’humour et le rire sont comme naturellement présents. Quand quelqu’un rencontre des difficultés à s’exprimer, Salamatou est là, relance, pose des questions, reformule avec beaucoup d’humanité.
La tournée à Dosso devrait se terminer autour du 15 avril. Ensuite l’équipe doit, soit reprendre une tournée dix fois dix villages autour de Niamey, en collaboration avec plusieurs ONG et dans des villages plus isolés encore que lors de la première tournée, soit partir pour une petite ville située entre Maradi et Zinder à 750 km de Niamey en partenariat avec l’UNICEF, pour une tournée de cinq fois dix villages.
Au nombre des projets de partenariat en chantier déjà cités dans « Les Nouvelles », PLAN international Niger, Centre Culturel Franco-Nigérien (CCFN), La Coopération française, la Coopération suisse, l’UNICEF, le Réseau Art Vivant, Jeunesses actions Développement social et Economique (JADES), le Festival Talents de Femmes, Programme National de lutte contre le paludisme (PNLP), s’ajoute l’Ambassade d’Allemagne et d’autres rencontres prometteuses comme OXFAM Québec, la coopération Belge ou des demandes de rencontres nouvelles comme Aide et Actions.
Au Niger, très vaste pays, nous pouvons voyager loin de Niamey. Salamatou, expérimentée à des actions en brousse, maîtrise, le Zarma, l’Haoussa et le Fufuldé.
Jean François Meyer
CNA Bénin vole de ses propres ailes depuis bientot deux mois.
Grâce au soutien de la Coopération
Technique Belge, les structures de Ouidah et de Natitingou sont assurées
de pouvoir effectuer leurs circuits de projection démarrés depuis
peu. Cela devrait les emmener jusqu'en juillet.
Le CNA participe toujours en partie au financement de ces actions.
RAPPORT D’ACTIVITES C.N.A NATITINGOU établi par Rosalie N'Dah, responsable de la structure.
Les projections de films du Cinéma Numérique Ambulant (C.N.A)
en accord avec les autotrités administratives et les villageois touchent
actuellement 09 villages locaux du département de l’ATACORA. Ainsi,
dans le mois de mars, 24 séances régulières et 03 opérations
spéciales ont pu avoir lieu.
L’ACCUEIL ET LA PROJECTION DES FILMS DANS LES VILLAGES.
Connaissant à chaque fois la date de notre prochain passage, dès que nous rentrions dans le village et au premier coup de klaxon, les enfants sortaient de tous les coins du village en courant, sautant, et criant très fort en direction de notre véhicule. C’est le délégué du village ou le directeur de l’école qui nous accueille. Conformement, à notre cahier des charges, ils nous fournissent le matériel nécessaire pour l’installation.
Dans certains villages comme TOUDEKOU
et TEDONTE, c’est difficilement qu’on trouve la table et les chaises
pour poser notre matériel. Dans ces cas nous choisissons, 04 petits enfents
de même taille qui nous aident à tenir les barreaux de fer pour
attacher notre écran. Notre véhicule était tombé
en panne le 03 mars 2004 alors qu’on devrait être à TOUDEKOU.
Après ce jour, nous étions à TEDONTE , un village à
35KM de Natitingou. La projection n’avait pas eu lieu ce jour à
cause d’une cérémonie très importante pour leur village.
Pour rattraper intelligemment la journée perdue du 03mars, nous sommes
allés à TOUDEKOU un peu tard à 20H, un village à
25KM de Natitingou. Les maisons de ce village sont regroupées et nous
n’avions pas eu de difficulté pour annoncer notre arrivée.
Le délégué du village avait donné des coups de tam-tam
et en quelques minutes, les villageois étaient sortis très nombreux,
surtout qu’ils finissaient à peine de manger. Certains disaient
qu’ils nous avaient attendu la veille. Le chef du village avait envoyé
un jeune garçon pour chercher une table à 1KM de là où
la projection devrait avoir lieu. De la même manière, 4 petits
enfants nous avaient aidé à attacher l’écran.
Nous commencons toujours par la musique pour permettre aux femmes de s’apprêter.
Ce jour, les images de nos films suscitaient des questions sur le SIDA. Une
femme avait déploré la pauvreté qui les empêche de
se procurer le matériel adéquat, et qu’elle souhaiterait
que le CNA pense à leur offrir au moins des préservatifs. Ensuite,
elle avait prié en sa langue pour la bonne marche des activités
du CNA. A la fin de la projection, ils avaient apporté une grosse bassine
de riz et de sauce d’arachide, que nous avions partagé à
table. Nous étions bien rentrés et en joie.
Nos différentes opérations spéciales ont
eu lieu le 05 mars 2004 au CLAC de BOUKOMBE , le 08 mars à Natitingou
et le 19 mars à SOS village d’enfants de Natitingou.
La projection des films du 8 mars 2004 a été une fête grandiose
à NATITINGOU.
Déjà à 18H 00, notre matériel était installé
dans le stade de Natitingou. Notre musique ne laissait aucune chance aux passants
de continuer leur chemin. A 19H 4Omn, une foule de femmes, d’enfants et
quelques hommes étaient venus. Ainsi la tribune était pleine.
Après l’animation, nous avions souhaité la bienvenue à
l’assistance avant de commencer la projection des films. Nous avions commencé
la projection à 20H 00. La première partie était consacrée
à trois films de courte durée à savoir : Les films MOUSSA
: La femme responsable, et MOUSSA : La femme enceinte qui éduquent et
sensibilisent les femmes sur le SIDA, SARA qui sensibilise sur la scolarisation
des filles. La fin de chaque film était suivie de questions et de réponses.
Les femmes réagissaient positivement et applaudissaient.
En deuxième partie, nous avons projeté le film YELEMA parlant
d’une jeune femme qui, après ses études en France, était
revenue dans sa ville, et avait dirigé l’entreprise de son père.
Madame LEONTINE N’TIA chef division Marketing et vente ATACORA –
DONGA, responsable de l’ONG TCHOKANDE , était volontaire pour traduire
ce film, surtout qu’elle était venue une fois avec nous en projection
et l’avait dejà vu. Avec sa compétence d’animatrice
dans son groupement de femme, elle a réussi à semer facilement
la joie dans les cœurs des femmes. Elles applaudissaient fort et poussaient
un sloguant en disant : CNA hoo yééé….. Qui veut
dire bravo CNA ou longue vie au CNA !
La projection des films de cette soirée était terminée
en beauté et dans la plus grande joie. Tout le monde était heureux
et ne parlait plus que du CNA en rentrant. Certaines femmes disaient quelles
souhaitent vivement revoir d’autres films du CNA pour en savoir plus.
Une jeune femme félicitait le CNA et disait que c’est la meilleure
manière de faire passer les messages de sensibilisation dans le monde
et particulièrement dans le département de l’ATACORA.
Nous les membres du CNA étions tout contents d’avoir atteint notre
objectif.
RAPPORT DE MADAME LEONTINE N’TIA YINTIDEMA COMMUNICATRICE ET RESPONSABLE
D’UNE ASSOCIATION A CARACTERE SOCIAL SUR L’OPERATION SPECIALE DU
8 MARS 2004.
L’équipe du Cinéma
Numérique Ambulant a organisé au stade municipal de Natitingou
une projection de films, le lundi 08 mars, journée internationale de
la femme. Des personnes ressources se sont joyeusement jointes à l’équipe
du CNA pour permettre la réussite de cette soirée. N’DAH
ROSALIE la responsable du CNA et madame N’TIA YINTIDEMA LEONTINE ont commenté
ou traduit en langue du milieu les leçons et les images frappantes de
ces films. Le public composé d’hommes et de femmes a beaucoup apprécié
le programme bien préparé et adapté à la circonstance
: MOUSSA : la femme responsable, MOUSSA : la femme enceinte sont deux films
qui ont fortement sensibilisé le publique sur le VIH / SIDA.
Puis s’en est suivi le plat de résistance de la soirée avec
le film YELEMA. Tout le monde a compris que la fille mise dans les même
conditions que le garçon réussit et même plus brillament.
Certaines personnes interrogées se sont exprimées, en disant qu’il
est important de faire désormais confiance en nos filles.
Comme contribution concrète à marquer la journée internetionale
de la femme à Natitingou, s’en était une !
Bravo aux acteurs de ce projet !
Et vivement d’autres initiatives!
RAPPORT DE MONSIEUR K.K.
ABEL ANIMATEUR DU SOUS-CLAC DE BOUKOMBE
L’an deux mille quatre et le vendredi 05 mars, l’équipe du
CNA Cinéma Numérique Ambulant Dirigée par la responsable
N’DAH ROSALIE est arrivée à BOUKOMBE pour la projection
de film sur écran géant. Le publique était sortit très
nombreux qu’on pouvait évaluer à 375 personnes. Les films
projetés étaient très éducatifs. Notre enclos était
tros petit pour contenir le publique, et quelques personnes étaient obligées
de monter sur les murs de l’enclos. De 19H 55mn à 22H 35mn personne
n’avait bougé de sa place. C’était trop interressant.
La population de BOUKOMBE souhaite revoir ces genres de films. Nous remercions
les membres fondateurs du CNA, et nous souhaitons du courage à l’équipe
qui était venue à BOUKOMBE.
Vive le Cinéma Numérique Ambulant.
RAPPORT DE FORMATION DES
ANIMATEURS DE QUELQUES STRUCTURES AUX MEPS A COTONOU.
Organisée par le MEPS et Terre des hommes Bénin-Togo.
L’an 2004 et du 11 au 12 mars
2004 s’est tenue une formation à l’intention des animateurs
de quelques structures. La formation a eu pour cadre le MEPS à Cotonou.
L’objectif de cette formation est de sensibiliser et de renforcer les
capacités des communautés afin de contribuer à la réduction
du trafic d’enfants dans les zones à haut risque.
En tout, 22 animateurs étaient formés sur le comportement d’un
animateur sur le terrain, l’utilisation du matériel de diffusion,
la projection du film ANNA, BAZIL et le trafiquant etc…
Au cours de la formation, les animateurs ont appris à apprécier
le niveau de connaissance des populations cibles sur le phénomène
du trafic et d’exploitation des enfants, à décrire l’attitude
de la population cibles vis-à-vis du phénomène, à
identifier les pratiques du trafic des enfants dans les villages cibles et à
déterminer le taux d’inscription et d’abandon scolaire dans
les villages cibles. Par la suite, les animateurs se sont impregnés du
comportement à adopter sur le terrain. C’est ainsi qu’ils
se sont éclatés en ateliers pour mener une enquête dans
une école primaire publique de Cadjèhoun.
Tous les animateurs sont rentrés munis d’un cahier pédahogique
et une brochure sur le film ANNA, BAZIL et le trafiquant, le guide de l’animateur,
des fiches pour enfants, questionnaire sur la protection des enfants dans les
écoles.
C’est sur ce point que la formation a pris fin à la satisfaction
de tous.
Pour le CNA Natitingou
La responsable
N’DAH ROSALIE
Le CNA Niger a participé
à la Rétrospective du cinéma au Niger
Les participants ont, dans l'après-midi du vendredi 20 février,
assisté à quatre communications entrant dans le cadre du panel
"Faire du cinéma aujourd'hui".
Avec un peu de retard, cette information que vous pouvez retrouver dans son intégralité sur le site : http://www.clapnoir.org/actualites/des_droits_d_auter.htm