Cinéma Numérique Ambulant - NIGER- BENIN - Nouvelles 28
Les 2 équipes du CNA-Bénin
: Martine et Eulalie, Ghislain et Séverin, Olivier et Zacharie
l'équipe du CNA-Niger : Salamathou, Alhassane et Rémi
les coordonnateurs : Laurence et Christian, les deux Jean-François (M
et P)
ainsi que les membres de l"association "Cinéma Numérique
Ambulant"
Vous souhaitent une très bonne année 2004.
Le nouveau partenariat entre le CNA et RFI est officialisé sur le site de Radio France Internationale :
http://www.rfi.fr/Fichiers/evenements/articles_evenements/cinema/cna.asp
Nouvelles du Niger, le 31 décembre
Depuis la cérémonie officielle de lancement du CNA à Niamey, bien des films ont été projetés dans les villages. Parmi les diverses opérations spéciales, nous avons eu le plaisir de projeter en boucle tous nos films sur le SIDA dans le cadre du Festival International de la Mode Africaine (FIMA) à l’occasion de la journée internationale de lutte contre le SIDA.
L’équipe CNA Niger s’est renouvelée. Elle est désormais dirigée par une jeune femme peuhle de 35 ans, Salamatou Alhassane, qui dispose d’une solide expérience du travail d’animation dans les villages. Alhassane Bizo, jeune stagiaire du Centre Culturel Franco Nigérien est le nouveau technicien projectionniste. Et Rémi Toviho demeure notre très expérimenté chauffeur.
La première tournée touche à sa fin. En janvier le CNA retournera une fois dans chacun des dix villages. Pas d’amertume, mais des regrets et des remerciements chaleureux.
Les écoliers de Sansanne Haoussa : « …Après l’école, ce sont ces films qui donnent d’autres connaissances. Ces films constituent pour nous une distraction nécessaire à notre épanouissement. (…) Nous vous remercions beaucoup pour votre générosité.»
Les habitants de Dara : «…Notre intérêt pour les séances n’a fait que croître. L’arrivée du CNA est toujours attendue avec engouement. (…) Nous avons beaucoup appris sur le SIDA, le paludisme. Les films nous ont permis de voir comment vivent les autres peuples d’Afrique. Pour notre village enclavé ces séances de projections sont les seules sources de distraction pour nous. »
L’Association des jeunes de Kara-Bégui : « …Nous sommes très contents de vous. Avec les films nous avons vu beaucoup de choses que nous ne connaissons pas, donc cela nous pousse à penser au passé et à l’avenir. (…) Vive le CNA, le CNA en avant, on vous remercie.»
Et tous de souhaiter la prolongation des projections.
Les démarches auprès de partenaires éventuels se sont poursuivies. Des projets concrets sont en discussions avec la coopération française, la coopération suisse, l’UNICEF, le Programme National de lutte contre le Paludisme. D’autres et nombreux contacts fructueux doivent permettre d’élargir encore les projets en débats.
L’Association CNA Niger devrait naître en janvier avec l’apport de personnalités issues de tous les domaines de la vie sociale et dont l’autorité morale, la réputation d’intégrité et l’influence sont solidement établies.
Le 7 janvier nous devons signer une
convention avec PLAN International Niger.
Ainsi, l’équipe nigérienne du CNA partira du 2 février
au 2 avril 2004 pour une tournée spéciale dans 45 villages de
la région de Dosso.
Elle reviendrait ensuite à Niamey pour reprendre un périple de
dix villages d’avril à octobre.
Si certains projets en débats se concrétisent, cela pourrait conduire à la nécessité de créer une nouvelle structure CNA pour y répondre.
Le CNA est un support dynamique
et singulier de communication, qui rassemble un public nombreux avec
lequel il noue des liens de confiance et ouvre un espace de communication à
tous ceux qui veulent s’adresser aux habitants du monde rural au Niger.
Les divers responsables (institutions, ONG, etc...) qui viennent assister à
une projection dans un village en repartent convaincus. Or, de leur détermination
à collaborer avec le CNA dépend pour une large part la pérennisation
de son oeuvre.
Comme l’a dit Christian Lambert
lors de l’émission de RFI consacrée au CNA
et que beaucoup de gens ont écouté ici, la deuxième partie
(le cinéma) fonctionne comme un produit d’appel pour la sensibilisation.
Les gens savent qu’ils vont voir un beau spectacle.
( Cette émisssion sur RFI, diffusée le 26 décembre dernier,
marquait officiellement le début du nouveau partenariat entre la radio
et le CNA ).
Les films africains sont aussi, à leur manière, de « sensibilisation », culturelle dans ce cas. Peut-être plus. En fait les cinéastes africains posent tous, à des degrés divers, des questions de société telles que celles de la démocratie, de la place de la femme dans les sociétés africaines ou encore concernant les rapports entre traditions et monde moderne. Objet culturel qui donne des éléments d’ouverture au monde, le cinéma africain, original et en dehors des normes standardisées, est une ressource qui ne saurait être négligée dans la lutte contre l’ignorance.
La qualité de nos projections est un atout majeur. Nous projetons sur un écran de quatre mètres par trois. Nous refusons de montrer des films usagés et détériorés. Sans doute cela a-t-il une importance capitale dans une société dont l’histoire et la culture s’inscrivent beaucoup moins dans une tradition écrite, que dans celle de l’oralité et du geste. Ainsi, chaque séance, qu’il s’agisse de la première ou de la deuxième partie est en quelque sorte interactive. Nous avons à faire à un public d’une extrême attention, qui réagit, s’exclame, commente, débat et rit naturellement beaucoup.
Nous avons acquis de nouveaux films de « sensibilisation ».
Nous venons, par exemple, de passer quelques soirées très riches avec la projection d’un long métrage de fiction en zarma, réalisé par Alichina Allakaye des Tréteaux du Niger, qui traite de la santé et du planning familial. Il connaît un remarquable succès et suscite beaucoup de débats passionnants. Et aussi celle d’un petit film de la série "Scènes d’adolescence" où l’on voit un jeune fille refuser le mariage que son père lui propose parce qu’elle veut continuer d’aller à l’école, épouser quelqu’un de son âge après l’avoir choisi (applaudissements systématiques d’une bonne partie de l’assistance).
Le 25 décembre, nous avons présenté le film des Tréteaux du Niger (qui traite avec beaucoup d’humour d’un sujet grave), en présence des comédiens et d’Alichina qui n’avaient jamais vu leur film sur grand écran, dans le village où il a été tourné (Youri Kollo).
Ce matin nous avons reçu avec un grand plaisir les dix nouveaux films édités par l’AIF.
Ce soir, 31 janvier, en attendant les promesses d’une année nouvelle, nous serons dans la cour des Tréteaux du Niger pour montrer leur film et d’autres du fonds CNA.
Les nouveaux films du CNA Niger
Cahakomay ma ifo hanse boro se ? (a quoi sert-t-il d’être pressé ?) film de fiction sur le planning familial interprété par Les Tréteaux du Niger, réalisé par Allakaye Alichina, produit par les Corps de la Paix (versions zarma et haoussa)
Scènes d’adolescence : à vous de jouer,
une série de sept films qui mêlent fiction et documents pour traiter
des problèmes de l’adolescence en Afrique, produit par Family Care
International et DSW avec le soutien de la Communauté Européenne
(en français)
Rêve brisé, film documentaire de Mahamane Bakabé sur le mariage précoce produit par l’UNICEF NIGER et le Comité National Australien pour l’UNICEF (Agence Inter-média, Niamey) (en français)
Quand les chefs s’engagent, Pour la survie et le développement des enfants et des femmes du Niger, documentaire réalisé par Inter-média, Niamey, produit par l’Association Nationale des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN) et l’UNICEF (en français)
A Fleur d’eau, documentaire sur la gestion de l’eau de Bachir Ali Mazou produit par le Conseil National pour un Développement Durable (CNEDD) (en français)
Le Combat, film documentaire de Sani Abdou, Institut de Formation Technique à l’Information et la Communication (IFTIC), contre la dégradation de l’environnement dans les zones arides et semi-arides au Niger, production patronnée par le CNEDD (en français)
Le Ver de Guinée, documentaire de O. Harouna concernant les moyens de protection contre le ver de Guinée, produit par Projet Santé IDA NER (en zarma)
Nos Attentes, Nutrition : un droit humain fondamental, documentaire, adaptation de Pierre Danais, produit par l’Agence Canadienne de Développement International (ACDT), le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI), le PNUD et la Banque Mondiale (en français)
Au Bénin,
Martine de Souza, responsable du CNA-Bénin, vient de nous faire parvenir la liste des 10 villages du nouveau circuit de la structure de Ouidah.
Liste des villages choisis pour la période du 06 Janvier 04 au Juillet 2004
1. Adja Dovié
2. Adja Tokpa II
3. Foncoumey
4. Djègbamin
5. Alfahoué
6. Adunko
7. Zounwimè-Plage
8. Segbeya II
9. Ahouandji Plage
10. Savi.
Le 28 janvier 2004, le CNA sera l'invité du Centre culturel français de Cotonou pour une soirée spéciale sur le parvis du centre, en "configuration village".